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« J’ai eu beaucoup d’espoirs lorsque la gauche est arrivée au pouvoir. ‘’On reprendra ce sujet en main’’ m'avait-on dit au cabinet de campagne de Hollande ». Reste principalement de cette promesse la volonté d’afficher un engagement, les financements vers la Charte continuant leur descente vertigineuse après l’élection du PS. Huit années défilent ainsi au secrétariat, autant d’évènements de sensibilisation, de tours de France de la diversité et de lobbying menés, précise-t-elle, façon associatif, « avec trois bouts de scotch et ce que l’on pouvait ».A force de huit années à communiquer, sensibiliser, former les recruteurs, constituer des réseaux d’engagement, Fella est usée, fatiguée.

« J’ai eu beaucoup d’espoirs lorsque la gauche est arrivée au pouvoir. »

Car, si ce travail a eu un impact clair sur les entreprises, aucun accompagnement n’a pu être impulsé envers les candidats à l’embauche. Des collectifs représentant des personnes discriminées l’interpellent : « qu’avez-vous fait ? ». Or, le peu de crédits déployés au projet semble signifier que la cause n’a jamais été perçue comme une question de société, transversale et prioritaire, par les pouvoirs publics.

Pourtant, l’idéologie entrepreneuriale de la diversité, si elle est un levier important de lutte contre la discrimination, ne saurait être une visée en soi, un modèle sociétal. Le discours de sensibilisation que Fella construit pour les entreprises s'aligne sur un objectif de business : plus votre collectif sera diversifié, plus vous donnerez la chance aux meilleurs et plus vous serez performants.

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