Made with racontr.com

Chercheuse à l’Institut Montaigne, signant le rapport sur « Les Oubliés de l’égalité des chances », elle s’engage au cabinet d’Azouz Begag, ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances, en 2005, à la veille des révoltes en banlieues. Elle prend alors toute la mesure de l’inertie étatique sur les questions de diversité. Aujourd’hui, présidente du fond d’investissement Citizen Capital, elle soutient des entrepreneurs qui franchissent des barrières sociales et transforment la société. Pour l’émergence d’un rapport de force positif entre société civile et puissance publique.

2005 : le CAC 40 à Matignon

Au lendemain des révoltes dans les banlieues françaises, Dominique de Villepin reçoit une bonne partie du CAC 40 à Matignon. A la demande du premier ministre « Qu’est-ce qu’on peut faire avec vous, le monde de l’entreprise ? », les réponses des dirigeants sont assez claires : sortir du déni statistique sur la question des origines, mettre en œuvre des politiques d’ « affirmative action », volontaristes, qui peuvent être suivies en interne.

alt

« Et Dominique de Villepin avait conclu la réunion en disant, merci beaucoup pour vos suggestions. Mais aucune d’elles n’ont été suivies d’effets », se souvient Laurence Méhaignerie, présente à cette table en tant que conseillère au cabinet d’Azouz Begag, ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances depuis juin 2005. Ces orientations heurtaient probablement une vision traditionnelle de la République française, égalitariste, où la distinction n’est pas d’usage. Et pourtant, « le secteur privé, à l’époque je pense, était mûr » analyse-t-elle 10 ans plus tard.

Inégalité des chances

alt

Avant d’intégrer le cabinet d’Azouz Begag à l’été 2005, Laurence Méhaignerie se distingue comme co-auteure et coordinatrice de la mise en œuvre de la Charte de la diversité. Ce texte proposé à la signature de toute entreprise préconise, en réponse à la lutte contre les discriminations dans l’emploi, un engagement en faveur de la diversité, notamment celle liée aux origines, avec une transparence sur les actions et les résultats. Laurence Méhaignerie en avait affirmé la nécessité, avez Yazid Sabeg, dans leur rapport sur « Les oubliés de l’égalité des chances », publié en 2004 par l’Institut Montaigne, thint thank indépendant bien qu’orienté politiquement à droite.

alt