Novembre 2005, des révoltes éclatent en banlieue. A chaud, Jacques Chirac, Président de la République évoque « Le poison des discriminations »*, quand François Hollande reconnait « Les ratés de notre modèle républicain »**. Les réflexions du CAC 40 en la matière irriguent la sphère politique. La Halde est créée. Nouvellement élu, Nicolas Sarkozy nomme en 2007 Yazib Sabeg commissaire à la Diversité et à l’Egalité des Chances, suivant ce discours : « La diversité, à la base du pays, doit se trouver illustrée par la diversité à la tête du pays »***. Tout ce contexte n’est pas sans incidences sur le travail de Fella Imalhayene, alors secrétaire générale de la Charte de la Diversité. « En 2004, la charte, c’était un fichier excel avec 30 noms de grandes entreprises », se souvient-elle. Soumis à la signature de toute entreprise, le texte condamne les discriminations à l’emploi, dans tous les domaines : âge, sexe, genre, origine ethnique, handicap.

Tout d’abord bénévole, Fella devient secrétaire générale, lorsque Laurence Méhaignerie, co-auteure du texte, intègre le cabinet d’Azouz Begag, nommé ministre délégué à l’égalité des chances, en juin 2005.  Elle sillonne alors la France pour construire un réseau de partenaires : collectivités territoriales, institutions, grandes entreprises et PME, Medef.

« La charte, à son lancement,

a suscité beaucoup d’espoirs dans les quartiers. »

Révoltes urbaines

et rhétorique de la diversité

* Article du Monde du 15 novembre 2005 : « Chirac déplore "le poison des discriminations" Crise des banlieues : après la "déclaration solennelle" du chef de l'Etat, l'UMP approuve, l'UDF doute, la gauche dénonce ».

** Discours de François Hollande au congrès du Mans – dimanche 20 novembre 2005

*** RFI, 17 décembre 2008 : Article du Monde du 15 novembre 2005 : « Chirac déplore "le poison des discriminations" Crise des banlieues : après la "déclaration solennelle" du chef de l'Etat, l'UMP approuve, l'UDF doute, la gauche dénonce ».